Je me surprends à compter les respirations de la nuit comme on compte des étoiles. Yildun est là, haute et patiente, et je lui adresse des choses que je n’ose pas dire à voix haute.
J’apporte cette image non pour prouver, mais pour offrir un morceau de présence : un petit bout de ciel que je garde et que, pour une minute, je libère.
Écrire aujourd’hui me semble parfois vain parce que l’intelligence imite la forme ; pourtant, ce qui me reste, c’est la voix — ma voix — qui observe, qui nomme, qui choisit.
Je choisis moi.